Entre 2011 et 2019, j’ai travaillé sur un doctorat interuniversitaire en histoire de l’art. Je place ici le brouillon de ma thèse. Vous pouvez consulter le plan complet du projet et une description de mon parcours. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un brouillon.


4.4 La période 1864-1872

L’exposition de 1865 : une exposition de transition

À quelques semaines de l’ouverture de l’exposition de 1865, la Montreal Gazette dresse un bilan de l’édition précédente. Pour le journal, elle a contribué à améliorer le goût des citoyens pour les beaux-arts en permettant à la fois de rejeter la mauvaise peinture et d’améliorer les collections existantes1. Pour lui, elle s’inscrit dans un mouvement généralisé de diffusion du bon goût au même titre que les livres illustrés importés par les frères Dawson ou le recueil de photographies édité par William Notman. Les espoirs suscités par l’AAM sont bien identifiés et reprennent des arguments désormais connus :

But how much more might be done if the « Art Association » could meet with sufficient encouragement to establish a school of Design ; the promotion of such an object for the culture of Art would be supplying a real want ; it would raise the value of our manufactures by the artistic excellency of their ornementations. This Art Association is needed ; it is now about to appeal to the public for funds to establish an Art Union and to have another exhibition in February next, and if possible to erect a permanent gallery. […] It is among the reproductions of ancient, and the achievements of modern art, and the sounds of good music that the eye and the ear are appealed to. It is only in the study of the beautiful, where the senses becomes our teachers, that we can expect to unite in a common pursuit all the discovers classes of society2.

À la fin du mois de février et au début du mois de mars, l’AAM organise la « Art Association Exhibition ». Ce nouvel intitulé montre la place prépondérante de l’exposition par rapport aux éditions précédentes. Désormais, la conversazione est reléguée au second plan3. L’association se définit de moins en moins par son seul aspect mondain, davantage par les objets qu’elle expose. Encore une fois, l’événement continue de marier des fonctions qui ne s’accordent pas toujours. En premier lieu, les artistes désirent l’utiliser afin d’asseoir leur réputation et développer le marché de l’art local. En second lieu, les membres et le conseil d’administration cherchent toujours à faire la promotion du goût pour les beaux-arts en exposant des objets possédant des qualités considérées comme artistiques. Entre les deux, la loterie artistique doit permettre à la fois de soutenir les artistes, de récompenser les œuvres méritantes et de fournir des ressources financières à l’association. Désormais, être membre de l’AAM fournit trois avantages, soit l’accès gratuit aux expositions et autres activités, la participation à la loterie artistique et l’obtention de deux photographies par Alexander Henderson représentant des paysages canadiens4. Enfin, les marchands y font circuler leurs œuvres5.

L’exposition de 1865 suit un mode opératoire en voie d’institutionnalisation tout en introduisant quelques changements. La première journée est réservée aux membres6. La conversazione s’organise autour d’un discours du président Francis J. Fulford, d’une ambiance musicale animée par un orchestre et d’une visite de l’exposition dans le Mechanics’ Hall7. De son côté, la réception critique isole quelques œuvres selon leur qualité propre, la renommée des artistes ou le prestige associé au prêteur8.

Conférence, accès et catalogue

Des éléments font leur apparition. Fait nouveau, une conférence supplémentaire est prononcée par un invité de marque soit un membre du parlement britannique identifié par le patronyme Thompson9. Aussi, l’accès à l’exposition est élargi. D’une part, elle demeure ouverte pendant plusieurs semaines10. D’autre part, les frais d’admission pour les enfants sont réduits de moitié11.

Surtout, le catalogue devient un instrument d’éducation aux beaux-arts. Pour la première fois, il inclut un texte décrivant l’histoire de la peinture, de l’aquarelle et de la gravure12. Décliné sur quinze pages, il dresse en quelques sections les influences, les caractéristiques et les qualités de l’art anglais. Ce parti pris anglophile ne doit pas surprendre puisque la source est clairement identifiée par l’AAM : « The preceding pages are reprinted from the Catalogue of the Fine Arts Collection at the Exhibition of All Nations, held in London in 1862. They are from the pen of F. T. Palgrave, Esq., and give such an admirable sketch of Oil and Water Colour Painting, and of Engraving, that the Council have thought they could not do better than to copy them. » Jusqu’à ce moment, l’AAM avait utilisé le discours et l’exposition comme seuls moyens afin d’atteindre son objectif éducatif. Désormais, l’imprimé s’y ajoute.

Ainsi, trois supports sont identifiés pour leurs qualités artistiques : la peinture, l’aquarelle et la gravure. De la même manière que les beaux-arts étaient séparés de la photographie et des arts mécaniques lors de l’exposition du Prince de Galles en 1860, de la même manière que les objets de vertu étaient identifiés à part en 1864, le catalogue de 1865 est hiérarchisé. Dans l’ordre, il présente les peintures à l’huile, les aquarelles, les gravures, les photographies et les objets divers. Cette dernière catégorie regroupe statuettes, médailles, bronzes, meubles et l’album de reproductions des Maîtres anciens de la société Arundel. Ce classement ne doit pas être compris d’une façon trop rigide puisque quelques dessins se trouvent aussi dans la section des aquarelles.

La place de la photographie

La place de la photographie soulève également des interrogations. Des clichés originaux d’Alexander Henderson et des portraits peints par Thomas C. Doane y côtoient des reproductions d’œuvres de Maîtres anciens comme Raphaël ou des vues du Colisée de Rome. La valeur éducative de ces dernières leur garantit une place pertinente dans l’exposition. Il vaut mieux présenter une photographie d’une bonne œuvre qu’un tableau inférieur :

In no way can photography take a form so useful to the community, so useful to the many who have never seen, and may never have the opportunity of seeing the European Galleries, as by allowing the pictures to reach them in the form of a photograph ; it secures the thought of the artist, and enables art to go hand in hand with literature – the cheap picture thus keeping pace with the cheap newspaper and the cheap book13.

Pour sa part, Napoléon Bourassa y voit un art inférieur qui n’est inclus que dans un souci d’ouverture au plus grand nombre :

Nous sommes au règne de la machine ; les faveurs de la fortune appartiennent pour le moment à tous ces héritiers de Daguerre, à tous ces enfants trouvés de l’art, nés d’un perfectionnement de la chimie et de quelques rayons de lumière. – Il faut bien que le soleil luise pour tout le monde. Quand tous ces industrieux fabricants de figures seront devenues [sic] nombreux comme les étoiles du firmament, lorsqu’ils auront reproduit tout ce qui peut tomber sous les sens, quand tous les individus de quatre ou cinq générations auront fait recopier à l’infini leur portrait pris de face, de trois-quart et de profil, à toutes les époques intéressantes de leur carrière, depuis le maillot jusqu’à la dernière grimace que la mort nous fait jeter à la vie ; alors l’œuvre intelligente reprendra sans doute tout son mérite aux yeux de la foule, et l’ouvrier commencera à vivre14.

La place de la copie

Le recours aux reproductions photographiques s’inscrit clairement dans la mission éducative de l’AAM. La présence de copies fait partie de la même dynamique. L’exposition en compte plus d’une dizaine reproduisant des tableaux de Gerrit Dou, du Corrège et de Quentin Metsys. Des copies d’artistes contemporains tels que le baron Hendrick Leys et le peintre américain Alvah Brandish sont également exposées15.

Dans tous les exemples décrits jusqu’à présent, la différence entre une copie et une œuvre originale est souvent établie16. Les deux types d’oeuvres peuvent cohabiter à l’intérieur de l’exposition. Par exemple, deux peintures attribuées à Charles Robert Leslie se côtoient. L’une est une copie de la toile Sancho Panza and the Duchess prêtée par l’architecte Frederick Lawford. Le catalogue indique « Copy after Leslie », l’original se trouvant à la Tate Gallery. L’autre est une contribution du marchand en alimentation Samuel English intitulée Evening on the Thames. Il n’existe aucune raison de croire qu’il s’agit d’une copie17.

Les oeuvres en vente

Les œuvres offertes à la vente sont également identifiées comme telles pour la première fois. L’AAM assure la liaison avec les propriétaires18. La majorité des œuvres pouvant être achetées sont des huiles sur toile19. Suivant la réalité multiple de l’exposition, elles se classent en trois catégories. Les œuvres prêtées par les artistes qui sont vendues directement par eux forment un premier cas. Par exemple, Napoléon Bourassa, Adolf Vogt et Robert S. Duncanson exposent leurs tableaux dans le dessein de les vendre. Un deuxième cas rassemble les collectionneurs dont le cordonnier Thomas Bernard Consedine, le commis James William Paton et le membre du conseil de l’AAM Thomas D. King. Le dernier cas est formé par les envois des marchands d’art dont Augustus J. Pell et les marchands bostonnais et new-yorkais E. Brimley et H. Camp.

Une exposition cohérente

Comprise dans sa mission éducative, l’exposition de 1865 est cohérente. Elle regroupe des œuvres sur des supports reconnus comme artistiques comme la peinture, l’aquarelle et la gravure. Elle défend la place de la photographie comme médium artistique et éducatif. Cette perspective permet d’expliquer la cohabitation de The Dead Christ, une peinture au motif religieux réalisée par une jeune fille de treize ans, et d’une œuvre de Napoléon Bourassa intitulée Christ in the Garden. Elle permet aussi de comprendre pourquoi les copies peuvent être accrochées en même temps que des originaux, les meubles et les médailles côtoyer les dessins d’architecture et les gravures de tableaux de Rembrandt. Pour l’AAM, l’objectif consiste à mettre en commun les forces vives du milieu artistique pour faire la promotion des beaux-arts de toutes les manières possibles.

Bilan

Le bilan de l’exposition est relativement positif. Au début, la presse enthousiaste rapporte la visite de centaines de personnes20. Toutefois, la mauvaise température est blâmée pour expliquer la baisse de la fréquentation lors de la dernière semaine21. La loterie artistique permet de renflouer les coffres de l’association puisque 2 305 $ sont récoltés auprès de 461 souscripteurs22. Comme en 1864, la question de l’éclairage des œuvres au Mechanics’ Hall soulève des critiques. Cet élément incitera l’association à chercher un nouvel emplacement dans le futur. Le problème est posé en ces termes par Napoléon Bourassa :

Sans doute que cette exposition de peintures, à la lueur du gaz, quelqu’intensité que l’on donne au foyer lumineux, n’est pas une heureuse invention ; d’autant plus que les tableaux restent exposés durant le jour, et que les rayons du soleil, si rayons il y a, leur arrivent dans une direction tout-à-fait imprévue quand on a d’abord disposé les objets. Toute le monde sait, les dames surtout, combien les lumières artificielles altèrent l’apparence de certaines couleurs. […] Mais l’administration n’a pu rien faire de mieux, pour le moment, sans doute. D’ailleurs, il serait injuste aux artistes de se plaindre, ils ont tous été soumis à la loi commune23.

Une première œuvre entre dans la collection permanente de l’AAM. William Notman offre le portrait de l’évêque de Montréal Francis J. Fulford peint par John A. Fraser. Durant toute l’exposition, il a occupé une place de choix tout en suscitant quelques réserves24. Tout en reconnaissant le travail de l’association artistique, le photographe rend ce don conditionnel à l’établissement d’une galerie d’art permanente :

Personnally came and appered William Notman […] Photographer who being desirous of advancing art in the said Province and viewing with pleasure the steps that are being taken by the art Association of Montreal […] is of opinion that a fine art gallery would be of great service to the resident painters and art students, as well as a source of pleasure and education to us all hath given granted assigned and set over […] a full length portrait of « The Most Reverend The Lord Bishop of Montreal and Metropolitan » the first president of the Association, upon however the following conditions That the said portrait shall form the nucleus of a collection of works of art comprising not less than twenty five paintings25 […]

D’autres restrictions s’appliquent. Le portrait doit être déplacé vers l’immeuble de la Natural History Society jusqu’à ce que l’AAM puisse développer sa collection permanente. Enfin, une limite de cinq ans est fixée. En cas d’échec, le tableau sera retourné au photographe après ce délai.

La réunion annuelle de 1865 est l’occasion d’un bilan pour l’AAM. Rédigé par George A. Drummond et Brown Chamberlin, il retrace l’histoire de l’association artistique26. Pour la majeure partie, il demeure fidèle aux faits relatés jusqu’à présent. Le regroupement de 1860, la visite royale du Prince de Galles, la période de dormance, le renouveau de 1864 et l’implantation d’une loterie artistique en marquent les moments-charnières. Un élément est passé sous silence, soit la démobilisation des francophones proches de l’Institut canadien de Montréal. Dorénavant, les amoureux des beaux-arts seront anglophones au sein de l’AAM. Il identifie les deux principaux défis auxquels l’AAM est confrontée. Le premier est d’ordre financier. La loterie artistique et les revenus provenant des frais d’admission à l’exposition n’ont pas donné les résultats escomptés. Un déficit est prévu. Le second s’organise autour de la quête d’un lieu permanent à partir duquel l’AAM pourra atteindre ses objectifs. Si la pression exercée par le don de William Notman joue, elle n’est pas la seule motivation. L’AAM y voit une étape incontournable de son installation durable dans le paysage montréalais :

With such a gallery provided, we might not only look for gifts of pictures from our own members, but might be enable to procure either as gifts or at a or below cost price from the art & science department of the Imperial government, or other public institution in Britain a collection of copies of the great works of the sculptors’ art and other models for study, such as now furnished to the art school, in the Mother Country]. And we might hope to establish here a school of design in which the Youth of the country may be taught art after satisfactory methods and their latent genius thus developed.

Afin de résoudre ce souci, il est recommandé de se tourner vers le Conseil des arts et manufactures. Des réformes sont proposées périodiquement afin de permettre d’accueillir les associations artistiques en son sein. Toutefois, le manque de soutien gouvernemental est important :

There are defects in the law which have prevented Art Associations and all the French Canadian half-benefit, half-educational Associations from affiliation with the Board. Year after year for the past six years amendments have been asked, and year after year they have been refused of treated with such indifference as led to their being dropped at the end of the session. Thus the needful progress in industrial education, of which so much was at one time hoped, has been thwarted through the false and niggardly economy and apathy of the Government and Parliement. $2000 per annum is a little better than thrown away ; $4000 or $5000 might do great good27.

À la fin de l’année 1865, la situation est résolue à l’avantage des associations artistiques. L’AAM entend en profiter pleinement et mettre en commun ses ressources avec celles du Conseil :

By an Act of last session, the basis of representation is settled, and the Council would advise the members of the Association to elect delegates to the Lower Canada Board at the present meeting. It is then that the annual group made to that Board has been swallowed up, since 1860 by the interest of the debt upon the property which it holds, and its current expenses, but a portion of that prosperty [sic] itselfs [sic] might be made available, with the consent of the Provincial government, as a site for the proposed gallery and the school of design, – this latter, a work which the Board and the Association have been alike established to do and which they can most economically and effectively carry on in common.

À ce moment, tous les espoirs sont permis. L’AAM possède une première œuvre afin de créer le noyau de sa collection permanente. Son exposition a connu un certain succès puisque plusieurs centaines de personnes l’ont visitée. Elle considère un rapprochement avec le Conseil des arts et manufactures afin d’obtenir un espace permanent d’exposition et développer son offre de cours artistiques.

Toutefois, des problèmes structurels importants sont déjà identifiables. L’état des finances demeure précaire. La loterie artistique ne réussit pas à combler cette lacune. Aussi, l’engouement du public pour les beaux-arts paraît s’estomper au bout de quelques jours.

Surtout, la réalité multiple de la « Loan Exhibition » n’est pas résolue. Malgré la volonté exprimée en ce sens, les artistes ne possèdent toujours pas leur propre événement. Les peintres professionnels continuent de côtoyer les amateurs, l’art contemporain voisine les Maîtres anciens, la peinture à l’huile est juxtaposée aux meubles. L’AAM entre dans une nouvelle phase de dormance. Cette fois-ci, elle ne dure qu’une année. Encore une fois, l’AAM jette le blâme sur des causes exogènes afin d’expliquer l’absence d’une exposition en 1866, soit le risque d’une incursion des Féniens et la mauvaise qualité des œuvres à offrir aux membres28.

1 « [An exhibition] that has borne good fruit, if we may judge of the difficulty now found in selling pictures which ought only to be styled tea tray or sign paintings ; and also by the number of good pictures that have since been purchased and now adorn the walls of our fellow citizens. » Montreal Gazette, 6 janvier 1865, p. 2.

2 Montreal Gazette, 6 janvier 1865, p. 2.

3 La conversazione a lieu le lundi 27 février. L’exposition est ouverte au public entre le mardi 28 février et le samedi 18 mars.

4 Une publicité parue dans la Montreal Gazette du 13 décembre 1864 identifie clairement ces points. L’artiste n’y est pas nommé. Il est seulement indiqué qu’il s’agit d’un artiste bien connu. Dans le catalogue de l’exposition, l’entrée 30 de la section des photographies est constituée d’oeuvres représentant des paysage canadiens par W[?] Henderson. La mention suivante est ajoutée : « Eight specimens of the views to be presented to the subscribers to the art Association, who are invited to select any two from these. »

5 Dans son catalogue, l’AAM prend soin de remercier des marchands d’art new-yorkais pour leur générosité : « The Council take this opportunity of presenting their thanks to Artists and others who have kindly furnished Pictures and others Works of Art for this Exhibition. Especial thanks are due to Messrs. Hewlett & Camp of New York, the latter of whom has lent us many valuable Pictures from hisprivate collection. » Il est à noter que certaines de ces œuvres prêtées ne sont pas disponible pour l’achat. Sur le plan local, Augustus J. Pell et les frères Dawson mettent aussi des œuvres en vente.

6 Publicité parue dans la Montreal Gazette, 24 février 1865, p. 2.

7 Napoléon Bourassa, « Causerie artistique sur l’exposition de l’ »Art Association, » etc. », Revue canadienne, première série, tome II, p. 171-172.

8 À titre d’exemple, voir la série de critiques publiées dans la Montreal Gazette le 1er mars, 4 mars, 6 mars et 7 mars.

9 « Vers la fin de la soirée, un visiteur distingué, qui s’est acquis une réputation universelle par son éloquence et son dévouement aux œuvres philanthropiques, M. Thompson, membre du parlement britannique anglais, fut invité à dire quelques paroles à l’assemblée. […] Il aime la peinture et il a félicité Montréal d’avoir pu réunir autant de toiles de mérite, et autant de fair ladies pour les admirer. Tout le monde applaudit, c’est entendu. » Il s’agit possiblement de sir Harry Stephen Meysey Thomson, membre du parlement britannique entre 1859 et 1865. Voir Napoléon Bourassa, « Causerie artistique sur l’exposition de l’ »Art Association, » etc. », Revue canadienne, première série, tome II, p. 172.

10 Une publicité parue dans la Montreal Gazette du 18 mars 1865 fixe au samedi 18 mars la date de clôture.

11 Les frais d’admission pour les non-membres demeurent fixés à 25 cents. Ils s’établissent à 12½ cents pour les enfants. Voir la publicité parue dans la Montreal Gazette du 2 mars 1865.

12 AAM1865 catalogue p. [3]-17.

13 Montreal Gazette, 6 janvier 1865, p. 2.

14 Napoléon Bourassa, « Causerie artistique sur l’exposition de l’ »Art Association, » etc. », Revue canadienne, première série, tome II, p. 173.

15 Dans le cas du peintre américain Alvah Brandish, son portrait de lord Metcalfe est copié par l’artiste montréalais Charles A. Low. L’oeuvre est bien connue et elle a été exposée à Toronto en 1847. Voir J. Russell Harper, Painting in Canada. A History, Toronto, University of Toronto Press, 1977, p. 111.

16 Certaines œuvres ne sont pas identifiées comme des copies même s’il est probable qu’elles en soient. Par exemple, le cordonnier Thomas Bernard Consedine prête trois tableaux. L’un est une scène de la Nativité par Le Corrège identifiée comme étant une copie. Les deux autres ne le sont pas. Il s’agit pourtant de scènes religieuses par Dommini[?] et J. M. W. Turner. Or, deux esquisses par ce dernier sont également prêtées par Andrew Wilson, éditeur du Montreal Herald. À cause de la renommée de l’artiste, de la différence entre l’importance des œuvres et du décalage dans les moyens financiers entre les deux hommes, il est probable que la première soit une copie non identifiée et que les secondes soient des originaux. En conséquence, il est probable que les trois œuvres prêtées par Thomas Bernard Consedine soient des copies.

17 À d’autres moments, des œuvres fournies par ce prêteur sont clairement identifiées comme étant des copies, dont un tableau du Titien prêté en 1864.

18 Le catalogue indique « Those marked thus (*) are for sale. For prices, apply to the Curator. »

19 Parmi les autres œuvres mises en vente, citons un aquarelle par James McEwan, deux portraits au crayon par Napoléon Bourassa, des médaillons en marbre par Robert Reid, des illustrations offertes par Henry Sandham, quelques statuettes et une table.

20 « Art Association Exhibition », Montreal Gazette, 7 mars 1865, p. 2.

21 « Art Association of Montreal », Montreal Gazette, 16 mars 1865, p. 2.

22 À cette somme, il faut soustraire l’argent dépensé afin d’offrir des prix, soit 470 $ pour les photographies et 907 $ pour les autres supports artistiques. Voir « Art Association », Montreal Gazette, 20 mars 1865, p. 2.

23 Napoléon Bourassa, « Causerie artistique sur l’exposition de l’ »Art Association, » etc. », Revue canadienne, première série, tome II, p. 174.

24 « One of the most prominent objects on entertaining the room, and that to which the point of honor is properly assigned, is the large and characteristic portrait of His Lordship the Bishop of Montreal and Metropolitan, executed by Mr. J. Fraser, and presented to the Montreal Art Association by Mr. William Notman. We believe it is generally admitted on all sides that the portrait is a correct one, although we have heard some différences of opinion even amon artists (who seldom agree) as to the general handling and accessories. We think, however, it will impress the unsophisticated public, upon the whole, as a noble portrait ; and it is a matter of congratulation that the association possesses such an admirable likeness of their first president ; at the same time, we doubt not it is their sincere wish that the revered original may preside over them for many years to come. » « Exhibition of the Art Association », Montreal Gazette, 1er mars 1865, p. 2.

25 Deed of Donation from William Notman Esq. to the Art Association of Montreal, 31 mars 1865. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Archives des notaires du Québec des origines à 1937, Montréal, District judiciaire de Montréal, Ramon Beaufield (1859-1898), CN601,S26, no. 3094, [en ligne], <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/affichage.html?serie=06M_CN601S26&a=a_c> (page consultée le 9 octobre 2019).

26 Il est reproduit dans Juanita Toupin, Essai de reconstitution des réunions du conseil d’administration de l’AAM, conservé au service des archives du MBAM. À moins d’indication contraire, les informations de ce paragraphe proviennent de cette source.

27 Page éditoriale de la Montreal Gazette, 9 janvier 1865, p. 2.

28 « The Chairman explained that owing to the great excitement in the city during last spring the Council had not been able to carry out the proposed conversazion and also that the drawings submitted for the proposed Chromo-lithograph had not been found suitable for that purpose and that the Council had hitherto been disappointed in obtaining one », réunion du 29 décembre 1866 dans Annual Meetings / General Meetings, January 1860 – Novembre 1954, p. 32, conservé au service des archives du MBAM.