J’ai étudié l’histoire de l’art à l’Université Laval (Québec) entre 2007 et 2019. D’abord, j’y ai complété un baccalauréat (2009) et une maîtrise (2011). Ce dernier projet a permis de documenter et analyser l’Exposition d’art français présentée à Montréal en 1909. À cette occasion, plus de 300 oeuvres quittent Paris vers la métropole canadienne afin de montrer les courants artistiques en vogue. Présidée par un comité constitué d’Auguste Rodin, Albert Besnard, Frantz Jourdain et René Lalique, elle propose aux regards montréalais leurs oeuvres ainsi que des créations de Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Henry Caro-Delvaille et Alfred Roll, entre autres.

Puis, pendant huit ans, j’ai travaillé sur un doctorat portant sur l’exposition à Montréal entre 1860 et 1920. Inscrit dans la continuité de la maîtrise, ce projet s’est intéressé aux expositions d’oeuvres prêtées par les collectionneurs et les collectionneuses à l’Art Association of Montreal, aujourd’hui le Musée des beaux-arts de Montréal. Précisément, je me suis intéressé à la question suivante: quel rôle ont joué ces expositions dans la transformation de l’AAM en institution culturelle?

Afin de répondre à cette question, trente-et-une expositions organisées entre 1860 et 1914 ont été analysées. Tant les oeuvres, les artistes qui leur sont associés ainsi que les personnes prêteuses ont été étudiés. Au bout de la recherche, je suis arrivé à la conclusion que ces personnes n’étaient pas tant réunies par un goût commun qu’une volonté partagée de doter Montréal d’une institution culturelle. J’ai ainsi cherché à briser le mythe voulant que l’AAM ait été seulement un club de riches bourgeois anglophones cherchant à imposer un goût dominant. Plutôt, les débats y étaient fortement encouragés. Après ces nombreuses années de travail et la rédaction d’un brouillon de thèse totalisant 200 pages, j’ai abandonné le projet par épuisement personnel.

Liens rapides:

Outre ce volet académique, j’ai eu des activités parallèles. Concernant le marché de l’art, j’ai suivi une formation sur les techniques du marché de l’art chez Drouot Formation à Paris. J’ai aussi été membre du conseil d’administration de la Galerie Tzara. Enfin, j’ai été responsable de l’enseignement du premier cours consacré au marché de l’art offert à l’Université Laval.

Un second volet de mes activités a concerné les médias. Pendant six ans, j’ai animé un blogue sur les arts visuels dans la ville de Québec. L’idée est née à la suite d’une lecture dirigée sur la critique d’art réalisée sous la direction de Marie Carani. Ce blogue a été utilisé pour relayer des informations culturelles et rédiger des critiques d’expositions. Le projet a atteint une qualité suffisante pour être cité comme projet d’étudiant-chercheur par la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval et me permettre d’être invité aux conférences de presse des principales organisations culturelles de Québec. Voici quelques-unes des critiques publiées à cette époque :

  • Dans l’intimité des frères Caillebotte. Peintre et photographe au Musée national des beaux-arts du Québec, 14 octobre 2011, disponible ici
  • William Brymner. Peintre, professeur et confrère au Musée national des beaux-arts du Québec, 16 décembre 2010, disponible ici
  • Humanitas de Caroline Hayeur chez VU Photo, 9 décembre 2010, disponible ici
  • Inventaire d’une vie avant liquidation de Paul Lacroix chez Lacerte art contemporain, 27 novembre 2010, disponible ici
  • Symposium de Baie-Saint-Paul, 19 août 2010, disponible ici
  • Peintres juifs de Montréal au Musée McCord, 14 avril 2010, disponible ici
  • Consulter la liste des 86 critiques

Dans la même veine, j’ai conçu, animé et mis en ondes une émission radiophonique hebdomadaire sur les ondes de CKIA. Intitulée La Démarche, elle était consacrée aux arts visuels et au patrimoine. Voici quelques-unes des entrevues réalisées à cette époque:

Un dernier volet concerne le mariage entre l’histoire de l’art et l’informatique. Possédant des diplômes en physique et en démographie de l’Université de Montréal, ayant réussi plusieurs cours en mathématiques discrètes et en programmation et poursuivant un certificat en informatique appliquée, les liens entre ces deux disciplines m’intéressent. Ils sont nombreux! Ils vont de l’acquisition d’un code Hello World! par le Smithsonian à l’emploi du 3D pour reconstituer des bâtiments disparus en passant par le crypto-art, le recours à l’intelligence artificielle, la diffusion des collections, l’apprentissage machine, la création intelligente d’images, etc. Dans ce domaine, mon projet le plus concret demeure la constitution et l’exploitation d’une base de données répertoriant 6 400 œuvres, 2 100 artistes et 550 collectionneurs et collectionneuses présents au Canada entre 1860 et 1920.