Entre 2011 et 2019, j’ai travaillé sur un doctorat interuniversitaire en histoire de l’art. Je place ici le brouillon de ma thèse. Vous pouvez consulter le plan complet du projet et une description de mon parcours. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un brouillon.
2.5 Conclusion partielle
En bref, les expositions d’oeuvres prêtées de type « Loan Exhibitions » ne sont pas un phénomène purement montréalais. La mise en commun d’oeuvres d’une manière temporaire, unique, non commerciale, prêtée et collective survient fréquemment lors des expositions universelles et de certains événéments ponctuels. Ce qui distingue la situation prévalant à l’AAM est la périodicité avec laquelle l’association a recours à cette modalité d’exposition.
Certaines différences plus fines se dégagent aussi de la confrontation entre les six caractéristiques des expositions montréalaises et les événements similaires. La présence soutenue des marchands d’art parmi les prêteurs en constitue un exemple. Aussi, l’unicité de chacun des événements n’est pas à négliger. Le volume des œuvres étant important, l’AAM dénote un réel souci de renouveau. Il en découle un accès facilité aux salles d’exposition pour toutes sortes d’oeuvres d’art.
La réunion en 1865 d’une toile religieuse d’une jeune fille de treize ans, de médaillons appartenant à Napoléon Bourassa, de peintures mises en vente par des artistes canadiens, de photographies de ruines romaines, de clichés par William Notman, de gravures de Rembrandt, de dessins d’architecture, de meubles et d’une toile attribuée à Jean Baptiste Greuze rend compte de la complexité des « Loan Exhibitions ». Cette complexité la rend difficilement assimilable à des expositions qui, pourtant, en partagent de nombreuses caractéristiques. Selon nous, elle s’explique par la mission éducative et la structure associative de l’AAM. La disparition des « Loan Exhibitions » s’explique par son institutionnalisation.